Ils se sont mis en « sept » pour le SG Sevens
La 5e édition du SG Sevens s’est déroulée les 25 et 26 mai dernier à La Teste-de-Buch en Gironde. Près de 500 joueurs répartis en 33 équipes se sont disputés les trois titres de Champion de France Universitaire de Rugby à 7 mis en jeu, le tout orchestré par une équipe d’une centaine d’organisateurs et bénévoles. Derrière ces chiffres il y a surtout eu des visages. Portraits de ceux qui se sont particulièrement mis en « sept » pour le tournoi.
INSA Lyon - École revancharde
46-0 contre INP Bordeaux, 20-0 contre UT Troyes ou encore 19-0 contre l’ICAM Lille en demie, l’INSA Lyon n’aura pas fait les choses à moitié, autant en phase de groupe qu’en play-off. Une attaque de feu, mais aussi une défense de fer, un secteur particulièrement approfondi par les joueurs d’Hervé Bizzotto :
Ils auraient aussi bien aimé défendre le titre, mais celui-ci était déjà dans les mains de l’INSA Toulouse. Alors ils sont allés le chercher, dans un remake de la finale de l’édition 2017, et une victoire serrée 10 à 5. Un moment très fort en émotions, qui aura su dépasser un autre peu banal : celui d’affronter en quart la deuxième équipe de l’école : « Nous nous étions préparés à cette éventualité. J'ai réuni les capitaines la veille en leur disant que cela ne changeait rien et que les deux équipes se devaient de faire le match à fond pour préparer le reste de leur tournoi », détaille Hervé. Résultat ? 28-0 pour l’équipe première. Tarif maison.
Matteo - Arbitre très joueur
C’est en local de l’étape que Matteo a arbitré tout le week-end les différentes rencontres du SG Sevens. Sa bouille juvénile dénote vis-à-vis des visages plus expérimentés. Il ne faut pourtant pas se tromper : notre jeune arbitre joue du sifflet depuis plusieurs années déjà : « C’est au collège, à l’initiative de mon prof d’EPS, que je me suis inscrit à un stage d’arbitrage. Ça m’a beaucoup plus, j’y suis resté ! ».
Le Testerin alterne désormais entre le maillot du Rugby Club Bassin d'Arcachon et sa tenue noire, verte ou rose d’officier du jeu, qui lui fait voir des parties hautes en couleur. « J’ai plus de responsabilités avec un sifflet, je dois gérer le match. Ce qui me plait le plus ? La proximité avec les joueurs » répond-t-il, avant de poursuivre sur l’édition 2018 du tournoi : « Il y a du gros niveau cette année, beaucoup d’intensité ! ». Et lui de calmer tout le monde avec son sifflet, malgré le ciel électrique et orageux le samedi.
Université de Bordeaux - L'élite masculine
L’Université de Bordeaux a beau jouer presque à la maison, les Girondins ne sont pas pour autant venus le pull marine noué sur les épaules, mais avec un vrai bleu de chauffe. Celui qui permet de rentrer fort dans le tournoi, et d’infliger des 45-0 à l'Université Sorbonne et 36-0 à une autre équipe francilienne : l’Université Paris 13. « Au-delà des scores, c’était surtout important pour nous de développer du beau jeu, en équipe » insiste le coach Didier Soulies, puis de continuer :
Une vraie cohésion qui s’est accentuée lors d’un camp d’entraînement orchestrée à Lisbonne au Portugal il y a quelques mois, faisant cohabiter de la meilleure des façons les jeunes espoirs de Dax et Bordeaux pour la plupart, pour terminer en beauté par le sacre au SG Sevens, et une dernière victoire 28-19 contre l’Université Grenoble-Alpes en finale.
Alain - Speaker officiel
Véritable porte-parole de toutes les actions du tournoi, autant individuelles et frissonnantes que collectives et explosives, Alain se balade constamment Plaine Gilbert Moga avec un micro à la main. Et pour cause, il est le speaker officiel du SG Sevens 2018, coupant de ses interventions les sons latinos lancés par le DJ du haut de sa tribune.
Proche du terrain, le professionnel du mic l’est aussi de La Teste-de-Buch puisqu’il vit à Bordeaux. « Je suis un grand fan de l’Union Bordeaux Bègles, mais un amoureux du sport avant tout ! » poétise-t-il. Celui qui était déjà de l’aventure ovalie en 2007 lors de la Coupe du monde de rugby est également speaker suppléant auprès du Racing 92 à la U Arena. Côté chiffre, le 7, il s’y plait autant que le 15 :
Ça tombe bien, il nous a dit avoir appris la pratique à la vitesse de la lumière, et ce grâce au contact des pros et des joueurs présents sur le tournoi durant tout le week-end.
Université Paris 13 - Paris est magique
Depuis que la Ligne Grande Vitesse relie la Gironde à Paris en moins de 2h30, les Franciliens ont pris l’habitude de se la couler douce en bord de Garonne. Pas les filles de l’Université Paris 13, qui sont descendues avec la farouche envie de repartir avec le titre de Championne de France de rugby à 7 étudiant, catégorie Élite Féminine. « On s’est régalés ! » commente après coup Marc-Henri Kugler, le coach des Parisiennes.
Et leur destin a effectivement basculé d’un coup quand elles remportaient coup sur coup 32-0 et 26-0 leurs deux matches de poule. La suite se compliquait forcément à l’approche de la finale avec un match très accroché en demie contre les tenantes du titre, l’Université de Rennes 2, puis une victoire lors du tant attendu duel contre les Bordelaises 19 à 12. Un titre première classe !
David - Cuistot intraitable
Si certaines équipes avaient plus faim que d’autres sur les deux terrains de la Plaine Gilbert Moga, tous les joueurs eux ont pu être rassasiés grâce aux petits plats de David et sa team de 53 bénévoles : « On a préparé l’équivalent de 2400 couverts répartis sur les deux jours. Cela représente environ 30 jours de travail effectif, étalés sur trois mois car je dois m’occuper du club aussi » déchiffre notre cuistot intraitable.
David est en effet employé du Rugby Club Bassin d'Arcachon, et s’occupe de toutes les prestas événementielles du club. « Je suis cuisinier de formation, j’ai travaillé en centrale, pour des écoliers et des personnes âgées notamment. Les grandes quantités ne m’effraient pas » s’amuse-t-il. Pour le SG Sevens, il s’est appliqué à faire des menus équilibrés pour nos sportifs, « Avec des féculents, de la viande blanche, des crudités et un laitage » liste-t-il. Dont un fabuleux axoa basque en guise de clin d’œil local pour le dernier soir.
Université de la Réunion - Île était une fois
Club ayant parcouru le plus de kilomètres pour prendre part à cette édition 2018 du SG Sevens, l’Université de la Réunion a vécu un tournoi diesel. Si l’équipe de Fabrice Payet et Didier Adekalom a démarré le SG Sevens avec 2 défaites, ils sont progressivement montés en puissance pour terminer sur une victoire 26-24 contre l’Université Sorbonne.
Quid du gros orage du samedi pour eux ? « Quand il pleut chez nous on ne joue pas du tout non plus, donc il n’y a eu aucune incidence pour nous. C’est vrai après qu’on aurait préféré évoluer comme sur notre Île, par trente degrés » sourit-il, et de conclure : « Les jeunes sont restés soudés, dans la continuité de la vie de groupe qu’on a connu depuis le début de l’année ! ». #TeamSpirit on vous dit.