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RAPPORT_ANNUEL_2014-2015

STRATÉGIE SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 2014-2015 I 5 En ces premiers mois de 2015, comment analysez-vous l’environnement du groupe Société Générale ? Frédéric Oudéa Nous faisons face à des changements profonds et inédits. Des instabilités géopolitiques et financières se combinent à des éléments positifs comme la baisse du prix du pétrole et celle de l’euro. Les opérations d’assouplissement quantitatif lancées par la BCE (lire en pages 12 et 13) sont de nature à stimuler la relance économique en Europe. Pour autant, beaucoup de sujets structurels demeurent, à commencer par l’endettement des pays de la zone euro et les nécessaires efforts de compétitivité qu’ils doivent poursuivre pour faire face à la compétition mondiale et retrouver le chemin d’une croissance durable à moyen et long terme. Un fait marquant et très positif est la mise en oeuvre de l’Union bancaire européenne. Notre régulateur est désormais européen, c’est un changement fondamental. Notre Groupe a passé avec succès les tests de résistance de la BCE (stress tests) qui ont précédé la mise en place de cette nouvelle régulation européenne, confirmant sa solidité financière. L’harmonisation des modes de supervision entre les différents pays va consolider la confiance dans le système bancaire européen. L’intégration de l’Europe avance, on ne peut que s’en féliciter ! L’Europe évolue aussi vers la désintermédiation, c’est-à-dire vers des modes de financement de l’économie qui reposent moins sur les banques et davantage sur les marchés de capitaux. Votre modèle est-il en phase avec cette tendance ? F.O. Après l’Union bancaire, l’Europe s’engage sur la voie de l’Union des marchés de capitaux et la désintermédiation du financement de l’économie. Des groupes comme le nôtre, qui disposent d’une double expertise dans les crédits bancaires et les financements de marché, ont toutes les cartes en main pour être des acteurs clés de cette transition. Désormais, c’est souvent la combinaison entre crédits et marchés qui fait sens. Très souvent, pour un projet d’infrastructure par exemple, nous commençons par mettre en place un crédit, qui est refinancé ensuite sur les marchés : nous accompagnons nos clients dans les deux étapes et dans les conseils et les services associés. Cela justifie d’autant plus notre modèle de banque universelle. Plus généralement, comment faites-vous évoluer votre modèle dans cet environnement en mutation ? F.O. Après avoir achevé l’adaptation de notre bilan et renforcé les fondations du Groupe, nous poursuivons notre transformation et le développement de nos activités, en veillant à une croissance rentable, grâce notamment au développement de nos synergies et à un modèle efficace sur le plan des coûts et des risques. En présentant notre plan stratégique 2014- 2016, nous avons réaffirmé notre ambition, les métiers et géographies cohérents avec cette ambition. Notre modèle est diversifié avec, d’une part, la Banque de détail que nous avons concentrée sur les zones Europe, Moyen-Orient, Bassin méditerranéen et Afrique ; d’autre part, la Banque de Grande clientèle et de Services aux investisseurs, avec un ancrage européen fort, et des développements ciblés à l’international dans des secteurs d’excellence comme par exemple l’énergie, les infrastructures ou les dérivés actions. “L’INTÉGRATION DE L’EUROPE AVANCE, ON NE PEUT QUE S’EN FÉLICITER !”


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