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RAPPORT_ANNUEL_2014-2015

LES ENJEUX DU SECTEUR BANCAIRE 12 I SOCIÉTÉ GÉNÉRALE 2014-2015 environnement économique mondial devrait bénéficier en 2015 de la baisse du prix du pétrole et de la consolidation de la reprise américaine. Le contexte européen sera marqué par le lancement de la politique d’assouplissement quantitatif de la BCE et l’entrée en vigueur de l’Union bancaire. CROISSANCE DÉCEVANTE EN 2014, SIGNAUX ENCOURAGEANTS EN 2015 L’année 2014 s’est terminée avec une croissance mondiale légèrement supérieure à 2,5 %. La tendance générale a été au ralentissement économique, non seulement dans les pays aux économies matures mais aussi, élément nouveau, dans les pays émergents. Les grands émergents (Brésil, Russie et Chine), qui avaient joué le rôle de relais de croissance après la crise, ont tous enregistré un ralentissement sensible. En Chine, la décélération de la croissance a résulté d’un changement de politique économique. Il a conduit, après une période d’essor spectaculaire des crédits bancaires, à restreindre l’accès à ces derniers afin de prévenir notamment le risque d’éclatement de la bulle immobilière. Sept ans après le déclenchement de la crise financière, l’activité économique dans la plupart des économies développées a à peine retrouvé son niveau précédent. Les effets de la crise se ressentent encore. En Europe, la dynamique de reprise est freinée par le niveau élevé des dettes publiques et privées ainsi que par des rigidités structurelles. Les tensions géopolitiques, notamment en Ukraine et au Moyen-Orient, ont pesé également sur le climat des affaires. 140 120 100 80 60 40 20 0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 L’année 2015 est porteuse de signaux positifs qui pourraient conduire à une amélioration de l’activité économique mondiale. La reprise amorcée aux États-Unis en 2014 semble se confirmer, même si elle est encore hésitante au début de 2015. Le ralentissement chinois demeure sous le contrôle des autorités. Surtout, la forte baisse du prix du pétrole, qui résulte pour une large part d’une hausse excessive de l’offre, constitue un choc positif de croissance pour les pays importateurs. C’est le cas en Europe, où elle génère un gain de pouvoir d’achat pour les populations et améliore la compétitivité des entreprises. Dans une moindre mesure, la baisse du taux de change de l’euro, qui favorise les exportations hors zone euro, et les taux d’intérêt historiquement bas L’ @SocieteGenerale On constate une amélioration progressive de l’environnement économique global. Décryptage avec Olivier Garnier, Chef économiste du groupe Société Générale et Michala Marcussen, Chef économiste de la Banque de financement et d’investissement. DE BAISSE DU PRIX DU PÉTROLE DEPUIS L’ÉTÉ 2014 PRIX DU BARIL DE PÉTROLE EN DOLLARS (BRENT) STRATÉGIE


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