SG SCF RAPPORT FINANCIER
ANNUEL 2024
│
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de
change
ou
des
taux
d’intérêt,
de
l’inflation
ou
de
la
déflation,
de
récessions
régionales
ou
mondiales,
de
dégradation
de
la
notation,
de
restructurations
ou
de
défauts
des
dettes
souveraines
ou
privées,
ou
encore
d’événements géopolitiques (tels
que des conflits armés), pourraient
affecter la production de prêts éligibles.
Par
ailleurs,
l’apparition de
nouvelles
pandémies
de
type Covid
‑
19
ne
peut
être
exclue. De
tels
événements, qui
peuvent
intervenir
de
manière
brutale
et
dont
les
effets
pourraient
ne
pas
avoir
été
anticipés
et
couverts,
sont
susceptibles d’affecter de manière ponctuelle ou durable les conditions dans lesquelles la Société évolue et d’avoir
un effet défavorable sur sa capacité
d’émission et de son coût de refinancement.
Les risques géopolitiques restent élevés
en 2025, avec un contexte
dégradé marqué par les conflits et
des politiques
protectionnistes dans plusieurs
régions du monde. La politique
étrangère des États-Unis pourrait
se durcir envers la
Chine, l’OTAN et le Moyen-Orient.
Parallèlement, les mesures protectionnistes
et les politiques industrielles gagnent
du terrain. La réélection de
D. Trump à la présidence des États-Unis
laisse présager un retour d’une
politique protectionniste pouvant
impacter
de manière significative la compétitivité
des entreprises françaises et européennes.
Dans ce cadre, l’UE a poursuivi
sa politique de sanctions financières vis-à-vis
de la Russie, tout en prenant
des
mesures pour assurer la résilience des
économies de la zone et
de leur système financier.. L’UE
a également
encouragé les investissements d’infrastructures
(Next Generation EU), énergétiques
(REPowerEU) et de défense
(European Defense Industrial Strategy).
Enfin, les problèmes environnementaux,
tant physiques que de transition,
pourraient accroître la volatilité
des
perspectives d’inflation et de
croissance, et peser sur des finances
publiques déjà tendues.
L’environnement économique mondial
est caractérisé par une amorce
de ralentissement aux États-Unis,
un régime
durable de croissance plus lente en
Europe, en Chine et dans le reste du
monde. Cela s’explique par le resserrement
des politiques budgétaires et la fin
de l’éclaircie temporaire liée à
la désinflation dans les pays développés
et par la
faible capacité de rebond des économies
des pays émergents. Le
rythme de la désinflation et les signes
d’une
moindre tension sur les marchés
du travail ont ouvert la voie
à de premières baisses de taux au
second semestre
2024 aux États-Unis et à de nouvelles
baisses des taux en zone euro. Toutefois,
le niveau des taux d’intérêt restera
supérieur à ce que l’on pourrait considérer
comme expansionniste. Sur le plan
budgétaire, un resserrement
se
profile en zone euro avec la réactivation
des règles budgétaires,
même si le rythme reste incertain,
notamment en
France.. Enfin, l’Union européenne
a formellement lancé le
vendredi 26 juillet 2024 des procédures
pour déficit
public excessif ciblant sept États membres,
dont la France.
Les spreads des entreprises et des
marchés émergents se sont dans l’ensemble
resserrés et sont redevenus proches
des niveaux observés avant le début
du cycle de resserrement monétaire.
Dans la zone euro, le spread souverain
de
la France s’est élargi après les élections
législatives. Les défauts d’entreprises
ont commencé à augmenter aux
États-Unis et en Europe, tandis que
les problèmes de solvabilité
des pays émergents les plus fragiles demeurent.
Les spreads obligataires pourraient
donc être testés tant pour le crédit
que pour les obligations souveraines
de la
zone euro. Les spreads de crédit subiront
des pressions du fait
des faillites d’entreprises, tandis que
les spreads de
la zone euro pourraient pâtir du ralentissement
et des incertitudes politiques,
en particulier en France concernant
la politique budgétaire après l’entrée
en procédure de déficit excessif.
Les élections législatives en France
provoquées par la dissolution de l’Assemblée
nationale ont vu une
fragmentation du pouvoir, ce qui
ouvrira la voie à de possibles blocages
politiques. Les grandes banques françaises
sont ainsi touchées par le budget
du nouveau gouvernement,
avec notamment la surtaxe d’impôt
sur les sociétés et
la taxe sur les rachats d’actions.
L’ensemble de ces risques et incertitudes
pourrait générer une plus
forte volatilité sur les marchés financiers,
avec
notamment des pressions sur le marché
obligataire, et causer une baisse
du cours de divers actifs entraînant
potentiellement des défauts de
paiement. Les conséquences en sont
difficiles à anticiper pour l’émetteur.